Les étonnants bienfaits des arts martiaux pour les enfants
Les arts martiaux ont parfois une image violente auprès de certains parents, qui refusent de laisser leur bambin les pratiquer. Pourtant, loin de promouvoir la violence ou l'agressivité, un art martial tend à améliorer le contrôle de soi du pratiquant, en lui inculquant des notions importantes comme le respect ou la rigueur. Bons pour l'esprit, ils le sont également pour le développement corporel d'un enfant, qui trouvera une activité complète et utile au quotidien.
Les pratiquants d'arts martiaux ont tendance à expliquer que cette activité dépasse le simple cadre du sport. Il s'agit d'un mode de vie, où le corps et l'esprit sont étroitement liés, et qui s'accompagne de nombreux bénéfices palpables au quotidien. Pour un enfant, un art martial peut être très formateur. Il découvrira de nombreuses valeurs positives, il pourra acquérir un certain contrôle de soi et profitera des bienfaits de la discipline choisie sur son développement physique. N'associez plus art martial et bagarre, et découvrez les vertus du Judo, du Karaté, du Viet Vo dao ou encore du Kung Fu pour un petit.
Les bienfaits psychologiques des arts martiaux pour l'enfant
Traditionnellement, les arts martiaux visent à la formation complète d'un individu, et le pratiquant développera à la fois son intellect, sa force morale, ses capacités de réflexion et sa force physique. Pour un enfant, c'est une combinaison bénéfique qui l'aidera à plusieurs niveaux, et cela dès le plus jeune âge. Il est possible de débuter la pratique d'un art martial dès 5 ans, avec une activité capable de séduire les garçons tout autant que les filles.
Si vous cherchez à convaincre votre bambin de se mettre au sport, il sera simple de lui vendre un art martial comme un sport de combat, où il pourra se battre, se rouler par terre et se défouler. Mais il faut savoir qu'il pourrait apprendre bien plus que l'art de donner des coups.
Pour les plus timides, c'est un sport idéal, qui permet de gagner en confiance en soi. Il est souvent nécessaire de réaliser certains enchaînements devant les autres pratiquants, ce qui pousse à se dépasser. La compétition peut également aider à s'affirmer, puisque le petit sera seul face à son adversaire, et qu'il ne pourra compter que sur ses acquis pour s'en sortir.
L'enseignement des arts martiaux, bien que différent pour chaque discipline et au sein de chaque école, possède des racines communes. On apprend par exemple :
- le respect des règles et des figures d'autorité (représentées par le Sensei au Japon, par le Sifu en Chine, etc.) ;
- l'humilité, car on trouve toujours un adversaire plus fort que soi ;
- la rigueur et la notion de récompense, quand une nouvelle ceinture vient saluer les progrès consécutifs à des semaines de travail.
Pratiquer des arts martiaux en étant jeune permet également de faire travailler la mémoire, nécessaire à la réalisation de longs Kata (séries de mouvements) et d'améliorer la concentration (tout comme le yoga pour enfant) et la gestion du stress, ce qui peut être bénéfique à l'école tout au long de la scolarité. C'est enfin une bonne manière d'aider un petit à élargir son cercle social hors de l'école.
Les vertus physiques conférées par un art martial
Si les arts martiaux permettent de forger l'esprit, ils favorisent également le bon développement corporel de votre enfant. Ils aident à coordonner les mouvements (et à s'assurer de la bonne latéralisation d'un petit), améliorent les capacités motrices d'un bambin et l'aide à s'assouplir. Même s'il change de sport par la suite, il gardera la mémoire musculaire de cette pratique de jeunesse.
Tout en développant ses petits muscles et sa carrure, l'enfant apprendra à contrôler sa force et par la même occasion, à contrôler son comportement. Une idée reçue veut que les arts martiaux rendent agressifs, mais c'est plutôt l'inverse qui se produit ! D'ailleurs, l'une des premières choses qui sera enseignée dans une école d'arts martiaux, c'est qu'il est toujours préférable d'éviter le combat.
On rappelle qu'un corps bien bâti favorise de meilleures postures et que votre enfant, en découvrant les bienfaits physiques d'une telle activité suffisamment tôt, pourrait prendre de bonnes habitudes (étirements, position, combinaison, etc.) qui lui éviteront des douleurs plus tard.
Quel art martial choisir pour votre bambin ?
Les arts martiaux sont bénéfiques autant pour les petits turbulents que pour les enfants timides, et leurs caractéristiques physiques importent peu : tout le monde est égal sur le tatami et cela permet de dépasser aisément certains complexes, qui seraient moqués dans d'autres sports.
Le choix de l'art martial dépendra surtout des écoles disponibles autour de chez vous, et vous devriez croiser, pour les plus jeunes, les disciplines suivantes :
- Le Judo, art martial japonais idéal pour débuter, puisqu'on y apprend les chutes et les projections, avec un travail au sol important. On trouve des cours de Baby-Judo, dès 3 ans.
- Le Jujitsu, qui signifie art de la souplesse, est un art martial ancien (l'ancêtre du Judo), qui était enseigné aux Samouraïs. Récemment, un dérivé baptisé le "Jujitsu brésilien" est apparu, avec des techniques de combat au sol et un système permettant de compenser la différence de poids. Les petits les plus agités adorent !
- Le Karaté, également japonais, est une pratique complète, axée aussi bien sur l'attaque que sur la défense. On y apprend la rigueur et la discipline, tout en développant sa souplesse. Les plus jeunes peuvent participer à de nombreuses compétitions en France.
- Le Kung Fu, un art martial chinois qui se décompose en plusieurs courants, est une excellente manière de débuter les arts martiaux. On y travaille la vitesse, les positions et la coordination.
- Le Viet Vo Dao, originaire du Vietnam, est très complet. Si la version adulte peut impressionner par la violence des coups et les enchaînements acrobatiques, les petits adoreront ce sport très riche, qui mêle poings, pieds et maniement des armes.
- Le Taekwondo, représentant le plus connu des arts martiaux coréens, où les pieds et les jambes ont une importance majeure. Le timing est primordial, ce qui demande une grande concentration aux pratiquants.
En fonction de l'intérêt de votre bambin et des cours disponibles près de chez vous, faites votre choix parmi ces pratiques, ou les nombreuses autres existantes (Aïkido, Kendo, Sambo, Systema, Capoeira, etc.). N'hésitez pas à faire un cours d'essai avec l'enfant, pour vérifier que la manière d'enseigner vous satisfait et laissez votre bambin décider de la discipline qui l'attire le plus.