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Burn-out parental : comprendre, prévenir et guérir

Être parents n'est pas de tout repos, c'est une évidence, et élever votre enfant se fera avec des hauts et des bas. Mais certains parents arrivent à un état d'épuisement mental et physique qui peut avoir de graves conséquences sur la relation parent-enfant ainsi que sur le couple, et ce mal a désormais un nom : le burn-out parental. Découvrons les symptômes qui le caractérisent, et les solutions pour le prévenir ou pour le surmonter.

Si on ne parlait que de burn-out professionnel il y a encore quelques années, ce syndrome d'épuisement physique et psychique s'est immiscé au cœur des familles. On parle désormais sans tabou de burn-out parental, lorsqu'un parent craque au cours de l'éducation de son enfant. Il s'agit d'un état qui se manifeste pour des raisons diverses, et qui se caractérise par des symptômes précis. Sachez toutefois qu'il est possible de surmonter ce problème en raisonnant et en adoptant les bonnes solutions.

Comment définir le burn-out parental ?

À l'instar du burn-out professionnel, désormais reconnu comme une maladie professionnelle, le syndrome de burn out parental est évoqué de plus en plus facilement par les parents ou les spécialistes. Une récente étude de l'Université catholique de Louvain, en Belgique, évoquait le chiffre de 8 % de parents touchés chaque année par ce mal, ce qui représente environ 60.000 personnes.

Si les chiffres restent flous dans les pays voisins, le burn-out parental est désormais reconnu comme un état d'épuisement mental et psychique qu'il faut traiter et qui n'est pas seulement dû à la fatigue ou au stress engendrés par les premières années du bébé.

C'est un syndrome qui se caractérise principalement par 3 états, ces derniers n'apparaissant pas forcément en même temps :


  • Un épuisement physique, avec une impression d'être incapable de retrouver de l'énergie même en se reposant.

  • La perte de plaisir dans le rôle de parent, qui s'accompagne parfois de la honte de se penser inapte à élever un petit.

  • Une perte d'affection pour l'enfant, qui se traduit par des absences ou un certain détachement du parent par rapport à son bambin.

On parle fréquemment de burn-out maternel, car les femmes restent largement les plus touchées par ce syndrome du fait de la charge mentale qu'elles assument au quotidien. Mais le burn-out paternel existe également et ne doit pas être pris à la légère.

S'il est encore difficile de parler de ce trouble auprès de ses proches, qui ne comprendront peut-être pas, il ne faut pas culpabiliser ni laisser traîner le souci, afin de s'en sortir au plus vite.

homme déprimé

A quoi est dû le burn-out parental ?

L'épuisement parental, psychique et physique, ne doit pas être confondu avec une dépression ou un burn-out professionnel, qui ont chacun des causes plus larges que le simple fait d'éduquer un enfant.

Ce n'est pas non plus un baby-blues, qui provient généralement des changements hormonaux, et qui survient environ 3 jours après l'accouchement, pour disparaître après quelques semaines quand un rythme s'installe pour la maman et qu'elle peut se reposer.

Le burn-out parental est un syndrome qui peut toucher tous les parents, de toute classe sociale, mais qui a tendance à se manifester plus facilement chez les plus perfectionnistes. Ceux qui veulent tout contrôler vont s'épuiser en cherchant à atteindre une perfection inexistante et peu à peu, ils vont perdre pied sans s'en rendre compte immédiatement.

Aujourd'hui, l'image du bon parent renvoyée par la société montre un père ou une mère impliqué dans l'éducation et l'éveil du petit, soucieux de l'environnement dans lequel il le fait grandir, de la qualité de son alimentation au respect de la volonté du petit (via l'éducation positive, notamment), et qui sera également épanoui à 100 % dans sa vie professionnelle et sa vie de couple.

Ceux qui se donnent pour objectif de correspondre à cette image parfaite et qui n'y parviennent pas – c'est un idéal et non pas une réalité – peuvent se sentir mal, estimer qu'ils ne sont pas à la hauteur et vont potentiellement dériver vers un burn-out parental.

Se protéger efficacement pour ne pas craquer

Une situation de burn-out parental peut-être néfaste à bien des égards, tant pour la personne qui la subit, pour la relation parent-enfant mais aussi pour le couple. Pour éviter que la situation ne dérape, il existe quelques solutions à appliquer.

Tout d'abord, il ne faut pas hésiter à demander de l'aide. À votre partenaire, vos parents, des amis, qui vous permettront de déléguer certaines tâches et de souffler un peu. Le temps libéré pourra servir à vous reposer voire à méditer, avec des exercices de relaxation bienfaiteurs.

Ensuite, apprenez à gérer vos émotions et à les analyser, en réalisant quand vous êtes irritable, quand vous élevez la voix ou quand vous vous montrez désagréable sans raison apparente. Ce travail sur vous-même aidera à relativiser certains comportements et à ne pas mettre en péril votre vie de famille.

Enfin, essayez de voir le positif qui vous fait face. Être parent est synonyme de beaucoup de joies et en vous focalisant sur les points les plus appréciables que peut vous apporter votre enfant, sur ses petites réussites, sans chercher la perfection à tous les coups, vous pourriez vous rendre compte que ce que vous faites est déjà admirable.

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