Tout comprendre sur la césarienne pendant l'accouchement
La césarienne est une intervention chirurgicale pratiquée lors de l'accouchement, qui consiste en une incision horizontale d'environ 10 cm, au-dessus du pubis. C'est une pratique courante, qui concerne près d'une femme sur cinq en France, quand les conditions pour un accouchement par voies naturelles ne sont pas réunies. On vous explique tout ce qu'il faut savoir sur cette césarienne, pour que vous soyez prête à affronter cette éventualité.
La majorité des femmes accoucheront par voies naturelles, mais il se peut qu'une intervention chirurgicale soit nécessaire pour faire sortir le bébé. Cet acte est appelé césarienne et s'il est désormais plus fréquent – avec environ 20 à 30 % d'accouchements via cette solution dans le monde – il peut être source de questionnements et de doutes pour les futurs parents. Voici ce qu'il faut savoir sur cette pratique, de son déroulement aux raisons qui demandent une telle intervention, en passant par les éventuels risques, la durée et les conséquences.
En quoi consiste la césarienne à l'accouchement ?
Lors d'une césarienne, un chirurgien va pratiquer une incision d'environ 10 cm juste au-dessus du pubis, dans le but d'extraire le bébé du ventre de sa maman. C'est une technique utilisée de plus en plus fréquemment, avec un recours à cette technique qui a doublé en à peine 15 ans.
La maman sera endormie localement et le médecin écartera les tissus musculaires du ventre pour atteindre le bébé, alors dans son placenta. Il va l'extraire, avant de recoudre le ventre, ce qui ne prend pas plus de 10 minutes. La totalité de l'opération demande approximativement 45 minutes, auxquelles s'ajoutent 2 heures de surveillance en salle post-opératoire pour vérifier qu'il n'y a pas de complications.
Dans le monde, environ 1 femme sur 5 a recours à cette pratique, pour des raisons qui diffèrent : il peut s'agir d'une intervention programmée, d'un choix personnel par commodité ou d'une opération pratiquée en urgence.
La césarienne d'urgence
Lorsque l'accouchement par voies basses ne se déroule pas comme prévu et que des complications apparaissent, le médecin peut décider de pratiquer une césarienne d'urgence. C'est le cas lorsque la tête du bébé a du mal à descendre dans le bassin du fait d'une position anormale, que le col de l'utérus ne se dilate pas assez (ce qui peut être amélioré avec du yoga prénatal), que le bébé supporte mal les contractions utérines ou qu'une hémorragie se déclenche en cours d'accouchement.
Dans le cas d'un accouchement prématuré, la césarienne peut éviter de fatiguer le nouveau-né outre mesure, afin de le faire naître dans les conditions les plus favorables possibles. La césarienne d'urgence est toujours pratiquée pour ne pas mettre en péril la santé de l'enfant ou de sa maman.
La césarienne programmée
La césarienne programmée est une alternative qui sera envisagée lors de la grossesse, si le médecin anticipe de potentielles difficultés pour l'accouchement, pouvant porter atteinte à la maman ou à son bébé. Il est possible d'en choisir la date et elle se pratique généralement à 8 mois et demi de grossesse.
Parmi les situations qui peuvent entraîner cette intervention chirurgicale, il y a celle où le bébé est particulièrement gros (+ de 4,5 kg) ou lorsque la maman est sujette à une infection pouvant contaminer le bébé (VIH, herpès génital, etc.). Dans le cas d'une grossesse multiple (jumeaux, triplés) ou si la mère a déjà effectué une césarienne par le passé, son utilisation est plus fréquente.
Le choix d'opter pour cette solution sera fait après concertation avec la maman et l'équipe médicale en charge, jamais de manière unilatérale. Cela signifie qu'une maman qui demande à accoucher par césarienne, par commodité, peut se voir refuser l'accès à cette demande. De nombreux praticiens mettent en garde les futurs parents face à cette solution de facilité, de plus en plus diffuse même quand la situation ne l'exige pas.
Il faut comprendre que cet accouchement dit "moderne" simplifie le travail des praticiens qui peuvent s'organiser plus facilement en programmant une date d'accouchement. De ce fait, certaines cliniques privées la proposent pour faire plus de profit, l'opération entraînant des coûts plus élevés qu'un accouchement par voies naturelles. Discutez-en avec votre médecin pour prendre la bonne décision.
Comment se déroule une césarienne ?
Le déroulement d'une césarienne diffère légèrement quand elle est programmée ou réalisée dans l'urgence, mais le processus reste peu ou prou identique. La seule différence se trouve dans la préparation demandée pour une césarienne programmée, car la future maman devra retirer ses bijoux et son vernis, se raser le pubis et prendre une douche antiseptique. On lui posera ensuite une sonde urinaire ainsi qu'une perfusion, avant de poursuivre.
Pour toutes les césariennes, la maman sera anesthésiée localement via une injection unique près de la colonne vertébrale, ce qui lui permet de rester consciente durant toute l'intervention.
Durant les 10 minutes requises pour mener l'opération à son terme, le chirurgien va inciser le ventre horizontalement, pour créer une ouverture d'environ 10 cm. Cela lui permet d'accéder aux différentes épaisseurs qui protègent l'utérus, à savoir une couche de peau, une couche de graisse, l'aponévrose qui entoure les muscles de l'abdomen, les muscles qui seront écartés manuellement et enfin le péritoine, qui est la membrane de protection de l'utérus. Il va soit entailler, soit inciser les différentes couches pour accéder au bébé et l'extraire.
Ensuite, le bébé est présenté à la maman, confié à une sage-femme le temps que le chirurgien puisse recoudre les différentes épaisseurs entaillées, ce qui peut prendre 30 à 45 minutes. La mère sera placée sous surveillance pendant 2 heures, généralement sans le bébé, avant de pouvoir récupérer son enfant. Et elle pourra quitter l'hôpital entre 4 et 7 jours après l'accouchement. Pour les futurs papas, il est désormais possible d'assister à la césarienne et de soutenir sa compagne, dans la plupart des cas. Il suffira de s'en assurer auprès de l'équipe médicale.
Quels sont les risques de la césarienne ?
S'il s'agit d'une opération commune, la césarienne n'est pas non plus un acte anodin. Cette intervention présente quelques risques, qui vous seront expliqués avant de prendre la décision.
Pour la maman, quelques complications peuvent survenir, telles que des inflammations, la formation de caillots sanguins ou des lésions sur les organes incisés. Cela reste très rare, comme les hémorragies qui demanderont alors une transfusion sanguine immédiate. Il arrive également que des séquelles physiques dues à la césarienne compliquent de futures grossesses.
Pour les bébés nés par césarienne, le risque de détresse respiratoire est accru et le petit pourrait être placé sous oxygène pour éviter ce problème. Les études sur les conséquences d'une naissance par césarienne sur l'enfant à plus long terme mettent en relief l'apparition de troubles allergiques (alimentaires ou au pollen) plus fréquents que chez les enfants nés par voies naturelles. Cela s'expliquerait par le fait que le bébé n'a pas été en contact avec la flore vaginale de la maman et que sa flore intestinale est donc différente par rapport à celle d'un enfant né d'un accouchement par voies basses.
En patientant jusqu'au jour tant attendu de votre accouchement, vous pouvez déjà vous employer à choisir le prénom de bébé !