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Les bienfaits de la diversification alimentaire pour votre bébé

Après plusieurs mois à ne manger que du lait, bébé doit apprendre à varier son alimentation pour faire le plein de nutriments et de minéraux que réclame désormais son petit corps en pleine croissance. Une étape cruciale qui va au-delà du simple éveil gustatif. Voici les bienfaits de cette modification de l'alimentation et comment s'y prendre pour réussir ce passage obligatoire – mais redouté – en tant que parents.

La diversification alimentaire est le passage d'une alimentation composée essentiellement de lait (maternel ou en poudre) à des repas constitués d'ingrédients nouveaux, bénéfiques à la santé d'un nourrisson : légumes, fruits, céréales, laitages, viandes, matières grasses, etc. Il faut savoir à partir de quel âge initier bébé à ces nouvelles saveurs, dans quel ordre introduire ces aliments et comment faire en sorte que cette étape se déroule sans accro. Voici quelques conseils et les étapes à suivre, pour habituer votre petit à manger de tout.

La diversification alimentaire est importante pour un bébé

Quand on pense à la diversification alimentaire, c'est souvent en rapport à la découverte de nouveaux goûts. En effet, cette étape fait office de véritable éveil gustatif et les nourrissons habitués suffisamment tôt à varier leurs habitudes alimentaires seront des enfants et des adultes plus curieux et plus ouverts à la découverte de nouvelles saveurs. Pour une alimentation saine et équilibrée à l'avenir, c'est primordial.

Mais ce n'est pas le seul bienfait de cette phase de modification de l'alimentation. Bébé grandit et son organisme a des besoins en nutriments, vitamines et minéraux que le seul lait n'est plus à même de couvrir. Il faut donc commencer cette diversification alimentaire dès 4 mois, pour faire face à ses nouveaux besoins et lui offrir une alimentation complète, en termes d'apports nutritionnels.

Adapter le régime de votre enfant dès ses premiers mois de vie est également important pour le bon développement de sa flore intestinale. Son système digestif s'habituera à ces changements et acceptera mieux les aliments par la suite, ce qui permet de réduire les risques d'allergies alimentaires.

Enfin, cette étape est une excellente occasion pour étoffer son vocabulaire avec de nouveaux mots liés aux ingrédients introduits (désignation, couleur, texture, etc.) et lui apprendre à bien mastiquer, pour une meilleure digestion.

À quel âge faut-il commencer la diversification alimentaire ?

La diversification alimentaire peut commencer entre 4 et 6 mois (révolus) de l'enfant, jamais avant, car cela pourrait augmenter les risques d'obésité infantile à cause d'apports nutritionnels inadaptés à ses besoins.

C'est à cette période que bébé commence à s'ouvrir à la découverte, ce qui facilite l'introduction de nouveaux éléments dans sa vie. Bien sûr, tous les nourrissons ne réagissent pas de la même façon et chaque parent déterminera le meilleur moment pour commencer cette nouvelle phase alimentaire.

On notera que chez les bébés dont les frères et sœurs (voire les parents) souffrent de certaines allergies alimentaires, il est préférable d'attendre les 6 mois révolus pour commencer à lui faire manger de nouvelles choses.

Dans quel ordre introduire les aliments ?

Cette phase de diversification alimentaire doit se faire par étapes, afin que le système digestif du nourrisson s'habitue à chaque nouvel élément intégré à l'alimentation. On conseille l'introduction d'un seul nouvel aliment chaque jour, en changeant tous les jours.

L'ordre préconisé est le suivant :

1. Les légumes, sous forme de purée. Vous pouvez utiliser un peu de pomme de terre pour épaissir la consistance, mais certains légumes, comme la carotte ou la courgette, peuvent s'en passer. Il faut commencer par les légumes en premier, car si bébé s'habitue à la douceur sucrée des fruits, il pourrait avoir plus de mal à accepter les légumes.

2. Les fruits, sous forme de compote ou crus (dès 6 mois) s'ils sont de bonne qualité et lavés avec soin. On ne rajoute pas de sucre et on privilégie le goûter pour les introduire, après environ 15 jours de légumes.

3. Les céréales et féculents, qui seront mixés et ajoutés aux autres préparations ou aux biberons du bébé, ou simplement mélangés avec des légumes (pour les pâtes ou le riz, par exemple).

4. Des protéines animales, avec de la viande, du poisson ou des œufs, en petite quantité (> 10 g jusqu'à 1 an, puis 10 g supplémentaire par an jusqu'à ses 3 ans), environ 1 semaine après l'introduction aux légumes. Ces aliments solides doivent être bien cuits et il est préférable de les inclure au repas du midi, pour gérer plus facilement l'inconfort digestif qui peut découler de l'introduction de la viande, tout particulièrement.

5. Les produits laitiers adaptés aux tout-petits, pour renforcer le tissu osseux. Il s'agira de fromage blanc et de yoghourt, principalement.

6. Des matières grasses (beurre cru, huiles végétales), en petite quantité à insérer dans vos autres préparations.

Le lait restera un composant important de ses repas jusqu'à ses 3 ans environ. Toutefois, il est possible que bébé ne veuille plus de son lait, suite à la découverte de nouvelles saveurs. Il existe diverses solutions permettant de faire face à ce refus de lait.

De plus, il est bon de modifier la texture petit à petit, avec des purées jusqu'à ses 8 mois, avant de passer à des préparations plus épaisses (écrasées) entre 9 mois et 1 an. Enfin, l'eau doit rester la seule boisson pour l'hydratation de votre enfant !

bébé brocoli

Conseils et astuces pour des repas 100 % plaisir

Pour que ce processus de diversification alimentaire se déroule sans accroc, n'hésitez pas à garder en tête les conseils suivants. Ce n'est pas toujours simple, et certains enfants sont plus réticents que d'autres à la découverte de nouveaux aliments. Mais avec de la patience et un brin de pédagogie, tout se passera bien. Voyez cela comme un investissement sur le futur, qui vous évitera d'avoir à lutter quotidiennement face à un ado qui ne veut rien manger !

On évite de forcer bébé, pour ne pas créer de blocage. S'il refuse un aliment, vous lui présenterez à nouveau plus tard, même s'il vous faut 5 à 10 tentatives pour qu'il le mange. Il est important de faire en sorte que les repas restent un moment de plaisir partagé, et non pas un combat permanent.

Choisissez une assiette à compartiments, pour aider le petit à identifier les couleurs et les saveurs différentes plus facilement, et ne négligez pas le choix de la petite cuillère, autant pour sa matière que pour sa forme. Une cuillère amusante, à l'effigie d'un petit personnage mignon, peut aider !

Il faut introduire une nouveauté à la fois, pour les aliments, mais aussi pour la texture de la préparation, et ne pas mélanger les goûts pendant les premiers mois de cette diversification alimentaire.

Enfin, soyez attentif aux réactions du petit, qui ne parle pas encore : ses grimaces, ses gazouillis et son regard sont autant d'indicateurs qui peuvent vous aider à savoir ce qu'il aime ou ce qu'il aime moins. Il faudra également surveiller les selles, pour détecter ce qu'il digère moins bien, afin d'adapter vos menus.

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