Enfant timide : conseils et recommandations pour le comprendre et l'aider

La timidité est naturelle chez l'enfant, mais elle peut devenir problématique lorsqu'elle devient trop marquée. L'enfant timide aura du mal à sociabiliser, et il pourrait manquer des opportunités par simple peur de se confronter à des étrangers. Il est possible de l'aider, en le comprenant, en l'écoutant, et en lui offrant toutes les opportunités de sociabilisation possibles.

La timidité est souvent un manque de confiance en soi, et les enfants sont les premiers concernés par ce trait de caractère. Le petit se réfugie dans les jupons de sa maman en situation inconnue, il reste muet quand des individus le questionnent, il rougit et détourne les yeux quand des étrangers s'adressent à lui : c'est de la timidité, mais ce n'est pas irréversible. Vous pouvez l'aider à surmonter ses peurs et à devenir un adulte sociable et bien dans sa peau !

À quoi se reconnaît la timidité ?

La timidité peut faire partie du tempérament de votre enfant, et là où certains sont bavards, colériques ou très calmes, le vôtre est timide. Mais il est tout à fait possible que votre bambin soit un enfant enjoué et curieux, dynamique et plein de vie à la maison, qui se braque pourtant totalement dans de nouvelles situations, où il doit interagir avec des inconnus.

Il se peut que cela traduise un certain manque de confiance en soi, voire un mal-être plus profond, et il est donc important de comprendre ce qui le pousse à se comporter différemment quand il se retrouve entouré de monde. Parfois, l'élément déclencheur est une expérience traumatisante vécue auprès d'autres enfants (par exemple, si on s'est moqué de lui à l'école), et il arrive que ce soit lié aux comportements des parents, qui par leurs mots peuvent créer chez l'enfant un sentiment d'insécurité. C'est la peur de ce qu'il perçoit comme un danger ou bien la crainte de ce qui pourrait arriver qui le rend timide.

Les signes de la timidité sont nombreux et le plus souvent, ils apparaissent au contact avec des adultes : peur de prendre la parole, rougissements, difficulté à aller seul vers un adulte (dans une boulangerie, une boutique), incapacité à regarder un professeur dans les yeux, etc. Il n'y a rien de grave et vous pouvez aider votre enfant à dépasser cette condition, afin qu'il devienne un adulte plus sûr de lui.

5 conseils pour aider l'enfant à vaincre sa timidité

La timidité n'a pas d'âge, mais autant faire en sorte d'aider votre enfant le plus tôt possible à la surmonter. Pour ce faire, diverses solutions s'offrent à vous.

1. Donner de la valeur à ses actes
Dites-lui quand il fait quelque chose de bien, rappelez-lui combien il a été amusant à la dernière réunion de famille, insistez sur le fait que Monsieur A ou Madame B l'a trouvé très sympathique lorsque vous les avez rencontrés. Laissez-le prendre des initiatives et valorisez ses choix (« tu as choisi de très belles chaussures, bravo ! »), et intéressez-vous à ses activités (peinture, dessin, pâte à modeler, etc.), pour qu'il se sente fier de ce qu'il produit. Cela l'amènera à penser qu'il est intéressant et qu'il ne vaut pas moins qu'un autre, ce qui est le but recherché avec les enfants mal à l'aise en société.

2. L'inscrire à des activités de groupe
En le poussant à sociabiliser aux cours d'activités de groupe, dans un cadre ludique, vous aiderez votre enfant à aller plus facilement vers l'autre, à exprimer ses émotions différemment et à renforcer son estime de soi. Dans cette optique, les meilleures activités sont le théâtre, où le fait de jouer des rôles peut l'aider à sortir de sa coquille, ou les arts martiaux pour la combinaison de renforcement physique et mental. Les sports collectifs trop compétitifs de type football ne sont pas forcément conseillés, car la composante "égo" est très présente et cela pourrait créer un blocage chez l'enfant. En revanche, une inscription en colonie de vacances peut être une très bonne idée.

3. Lui apprendre à s'intégrer
Parfois, ce qui manque à un enfant timide, ce sont les clefs d'intégration en société. Il est mal à l'aise, car il ne sait pas vraiment comment s'y prendre lorsqu'il doit entrer dans une boulangerie pour demander un croissant, de quelle manière aborder un petit compagnon de jeu dans un parc, ou comment s'adresser à un total inconnu. Expliquez-lui ce qu'il faut dire dans ce genre de situations, via des phrases type ou sous forme de jeux de rôle, et proposez-lui de petits défis pour le pousser à pratiquer en douceur : « Je te donne 2 euros si tu vas chercher le pain, tu pourras garder la monnaie ! », ou encore « On va au parc cet après-midi, tu pourras te faire des copains. »

4. Préparez-le aux situations nouvelles
La peur des conséquences face à une situation inconnue engendre la timidité, et il est donc prévoyant de faire savoir à votre enfant à l'avance ce qui va se passer, quand la nouveauté s'invite dans le quotidien. Si vous recevez la visite d'amis, que vous participez à une soirée ou qu'il doit passer du temps avec d'autres enfants, dites-le-lui en insistant sur le côté agréable et positif de chaque situation : « Tu vas voir, ça va être très amusant ! » Cela le rassurera et il sera un peu plus serein.

5. Montrez l'exemple
Votre sociabilité à des conséquences positives sur l'enfant et le fait de vous voir saluer, discuter et communiquer facilement avec d'autres adultes l'aidera à assimiler ce comportement. C'est une évidence, mais si vous êtes vous-même réticent à aller vers l'autre et que votre timidité est marquée, vous aurez plus de mal à montrer l'exemple à suivre. Pour ne pas forcer un caractère déjà bien affirmé à l'âge adulte, vous pouvez tout à fait demander à des proches de remplir ce rôle à votre place, lors de sorties ou de réunions de famille.

Les comportements à proscrire face à un enfant timide

Certains comportements sont à éviter quand on souhaite aider son enfant à s'affirmer et à vaincre sa timidité. Ils ne feraient qu'accentuer le problème et pourraient même l'aggraver.

Pas de jugement ou de moqueries
Il ne faut pas vous agacer de son comportement ni lui reprocher de ne pas agir comme vous le voudriez. L'enfant qui se sent moqué ou humilié le vivra mal et il pourrait se renfermer encore plus. Évitez aussi d'évoquer en sa présence certains de ses problèmes personnels (pipi au lit, mauvais résultats scolaires, difficultés à se faire des amis, ami imaginaire, etc.) pour que la honte ne vienne pas s'ajouter à la timidité et la renforcer.

Aucune obligation
Ne forcez pas un enfant timide à faire ce qui vous semble le plus juste pour lui. Il faut être patient et lui donner toutes les informations nécessaires et les bons outils de communication, pour qu'il décide ou non de participer à une activité ou d'aller jouer avec les enfants du voisinage. En le brusquant, vous pourriez créer un blocage supplémentaire, alors faites preuve de patience.

Ne le surprotégez pas
Il est préférable de laisser l'enfant se débrouiller seul dans certains cas – comme choisir ses vêtements, s'habiller, demander un renseignement, etc. – plutôt que de tout faire à sa place, parce qu'il est timide. Un enfant surprotégé aura l'impression de ne pas être capable de faire les choses sans vous et il pourrait s'accoutumer à cette situation.

Évitez de lui accoler l'étiquette d'enfant timide
À force d'entendre de votre bouche qu'« il est timide », qu'il « réagit toujours comme ça avec des adultes », vous lui collez une étiquette dont il pourrait avoir du mal à se débarrasser. Il vaut mieux éviter les termes comme "timide", "réservé" ou "fermé" en sa présence.